L'HISTOIRE DU DOMAINE DE MONTBOULARD

APERÇU

À l'est du vieux bourg de Soyaux, et au sud du village d'Antornac, le logis de Montboulard présente un carré de bâtiments autour d’une cour avec la maison de maitre, son ancienne grange et les dépendances de part et d'autre. L'architecture en a été très remaniée au XIXᵉ siècle, mais l'ensemble a gardé son caractère du XVIIᵉ. 

16ème - 17ème SIECLE

En 1599, Jean LEVEILH est seigneur de Montboulard. 


En 1611 des échanges sont effectués avec d'autres habitants de la paroisse résidant au village de "Lion". C'est le notaire royal d'Angoulême qui en dresse les actes.


En 1637 François de LA QUINTINIE, avocat au présidial d'Angoulême est propriétaire du logis et fief de Montboulard. 


À la fin du XVII siècle, la propriété a été cédée à Gilles DELAMARRE, ancien maitre d'Hôtel de l'Évêque d'Angoulême. 

18ème siècle

C'est Antoine DELAMARRE, fils de Gilles, qui a hérité du domaine de ses parents. Malgré ses fonctions de prêtre, il déclare en 1705 "faire valoir la métairie de sa 'liaison" afin de ne pas être inscrit sur le rôle des impôts. À la demande du collecteur d'impôts, les habitants de Soyaux protestent. 


En 1738, il a désigné avant de mourir ses cousins BOURDIN pour héritiers. Quand DELAMARRE meurt à Montboulard, en 1738, un inventaire de ses meubles était fait à la requête de Jean BOURDIN et Jean FAUNIE, sieur du Plessis et Marie BOURDIN qui sont les héritiers.


L'héritage est important. L'inventaire durera une semaine. La maison est vaste, les meubles en noyer sont nombreux et en bon état pour la plupart, le linge fait de lin ou de chanvre est abondant. Les ustensiles : plats, fourchettes, etc. sont en étain. Quatre bœufs, un cheval, des jeunes porcs et autres animaux figurent à l'inventaire. La basse-cour et le pigeonnier abritent de divers oiseaux.


En 1739, Louis BOURDIN, marchand et ancien juge consulaire à Angoulême, s'installe avec sa famille à Montboulard. Son fils, Pierre BOURDIN, conseiller du Roi à la sénéchaussée et siège présidial d'Angoumois, s'était approprié en 1759, deux cents hectares de taillis et de chaumes au lieu-dit « brandes de Soyaux » et où les paysans avaient traditionnellement droit de vaine pâture. Il en résulta de longs démêlés juridiques entre les habitants de Soyaux et maitre BOURDIN. Les troubles de la Révolution mettent fin à cet imbroglio et les BOURDIN demeurèrent propriétaires de leurs terres et du logis de Montboulard. 


La famille BOURDIN doit posséder également les terres de la Geoffreterie (aujourd'hui Jauffertie) qui seront vendues plus tard à la famille BLANLOEIL. Ces vastes bois de chêne qui ont été conservés par la famille BOURDIN. Deux puits qui manquaient d'eau en été alimentaient bêtes et gens, avant que l'eau courante soit installée.


Dès 1739, Louis BOURDIN a des problèmes avec ses voisins du village d'Antornac. II faut établir un constat des dégâts commis par les bœufs dans ses prés.


Pierre BOURDIN succède à son père. En raison de sa charge de Conseiller honoraire au Présidial, il veut être exempt d'impôts. Le 17 octobre 1751, tous les habitants de Soyaux protestent.

1930 - 1940

Les BOURDIN avaient un métayer, des bordiers et des servantes qui travaillaient les terres au profit de leurs mitres ainsi qu'entretenaient le logis et ses dépendances.


Au cours de la guerre 1939 - 1945, la maison bourgeoise sera inscrite à la disposition de réfugiés. À partir de cette époque, seuls des métayers ou fermiers occuperont Montboulard qui ira en périclitant.


Après la guerre, la maison de maitre tombe en ruine. Seule la maison du métayer et les locaux de l'exploitation agricole bénéficièrent d'un entretien régulier qu'assurait l'occupant des lieux.

Années 1980

En 1982 M. MADIGOUT et Mme. BLANCHON achètent Montboulard. Après trois ans de travaux où ils ont mis la main à la pâte, l'endroit s'ouvre au public. Gîtes ruraux, chambres et tables d'hôtes, les propriétaires ont privilégié l'aspect convivialité de l'hôtellerie. « Mon souhait, explique M. MADIGOUT à la Charente Libre, est de créer une bonne atmosphère. Les gens, il faut les faire rêver. »

Années 2000 - 2020

En 2001, Héloïse CHAMPIERRE de Villeneuve et Arnaud de GARCIGNIES ont acheté le bien. En mai 2017 Héloïse et son mari Emmanuel BARBET ont vendu Montboulard à John HEDGES et Marc SOTKIEWICZ des États-Unis, les propriétaires actuels. Aujourd'hui, Montboulard accueil une grande variété d'invités dans ses cinq chambres et neuf gîtes, en continuant les traditions établées depuis cinq ans.

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